In extenso
7 MARS 2025
Cet espace artistique a pour objectif principal de promouvoir et de soutenir les artistes. Parmi ses activités, la publication d’un magazine culturel en fait l’un des espaces associatifs les plus importants d’Auvergne. Voici ce que Katia, sa directrice, nous raconte à propos d’In extenso :
An art space whose main goal is the promotion and support of artists. Among other things, by publishing a cultural magazine, this non-profit space is one of the most significant in Auvergne. Here’s what Katia, its director, tells us about In extenso:
In extenso est une association à but non lucratif: nous ne vendons pas d'œuvres. Ce n’est ni une galerie commerciale, ni un centre d’art; nous existons quelque part entre les deux. Nous sommes entièrement financés par les pouvoirs publics (État, région, métropole, ville et département du Puy-de-Dôme). Le conseil d’administration est composé de bénévoles issus du monde de l’art.

Nos coprésident·e·s sont la commissaire d’exposition Liza Maignan et l’artiste Nino Spanu. Notre équipe de salarié·e·s compte actuellement une directrice à temps plein, Katia Porro, et une coordinatrice de projet à temps partiel, Manue Bureau. Nous collaborons également avec divers contributeurs et bénévoles pour les activités éditoriales de La Belle Revue.
Comment cet espace se finance-t-il ?
Quel est l’objectif de l’association ?
Sa mission est de soutenir et de promouvoir les artistes à l'échelle locale, nationale et internationale. L’association promeut une vision inclusive de l’art, collabore avec les institutions culturelles de Clermont et valorise les démarches créatives, notamment via La Belle Revue, et dispose d’un réseau culturel important en Auvergne-Rhône-Alpes et au-delà.
L’association a été fondée en 2002 par deux diplômés de l’ESACM, avec pour ambition de partager l’art contemporain à travers deux activités principales: les expositions et les publications. Le premier fondateur, Sébastien Maloberti, est un artiste qui travaille à La Diode et qui est également cofondateur des Ateliers. Le second, Marc Geneix, est un artiste qui vit désormais en dehors de Clermont.
Comment tout a commencé ?
In extenso Vente aux enchères caritative, Palais de Tokyo, décembre 2023
Entre trois et cinq. In extenso a souvent été associé à des artistes émergents et nous avons présenté de nombreuses premières expositions personnelles. Cependant, le programme a varié au fil des 23 dernières années, en fonction de la direction artistique. Actuellement, je commissaire deux à trois expositions par an et développe des partenariats avec des institutions locales.

Nous collaborons notamment avec l'école d’art ESACM, où j’accompagne un groupe d'étudiant·e·s tout au long de l’année afin qu’ils apprennent à organiser une exposition que nous présentons au printemps. Nous collaborons également avec l’association Les Ateliers, où nous organisons les expositions de fin de résidence des artistes ayant travaillé dans leur espace.
Combien d’expositions sont organisées chaque année dans votre espace ?
Je peux parler de l’histoire récente et de mon expérience, mais l’un des événements les plus importants ces dernières années a été la vente aux enchères caritative qui s’est tenue au Palais de Tokyo. Grâce à notre réseau, nous avons pu organiser cet événement qui a rassemblé 158 artistes. Après une journée intense, nous avons récolté suffisamment de fonds pour assurer notre existence durant une période financièrement fragile. Symboliquement, il était également très important pour In extenso qu’une des plus grandes institutions d’art contemporain nous accueille pour cet événement.
Quels sont les événements les plus marquants de l’histoire de l’association ?
Alan Schmalz, 999 Governing Bodies, février-avril 2024
Nous avons plein de projets ! Par exemple, nous louons un sous-sol supplémentaire dans notre bâtiment. Il s’agit pour l’instant d’un sous-sol brut et abandonné, avec un sol en terre et beaucoup de moisissures, mais nous souhaitons le transformer en espace d’exposition supplémentaire pour y développer de nouveaux projets.

Mais pour l’instant, c’est juste un rêve… Nous souhaitons également élargir notre public au-delà de la communauté artistique et inviter un public plus diversifié grâce à une programmation spécifique.
Quels sont les projets futurs d’In extenso ?
Le processus dépend de la direction artistique en place. L’approche curatoriale de notre directrice actuelle met l’accent sur l’humain et l'émotion dans le travail artistique. Elle se rend régulièrement sur le terrain pour rencontrer des artistes, entretenir les relations et développer des collaborations sur le long terme.

Chaque directeur·rice apporte sa sensibilité, que l’association prend en compte lors du recrutement. À chaque changement de direction, une nouvelle vision artistique émerge. Comme nous planifions notre programme un an à l’avance et privilégions les directeurs et directrices développant des concepts d’exposition uniques, nous n’acceptons pas les candidatures spontanées.
Comment sélectionnez-vous les artistes pour les expositions ?
Visite de l'exposition « Lier et laisser filer » de Silvana Mc Nulty, 2023
En 2022, nous avons commencé à collaborer avec le duo de graphistes Traduttore, traditore, qui a développé une identité visuelle expérimentale axée sur la transformation. Le logo a été conçu comme une signature aux lignes tremblantes, avec des lettres blanches entourées de contours noirs.

Pour refléter notre rôle d’espace d’exposition qui accueille régulièrement des œuvres, les designers ont créé un système de " charms " qui ornent la signature. Ces charms évoluent dans le temps, de nouveaux étant conçus chaque année. Il en existe trois types: les charms quotidiens, les charms saisonniers et les charms festifs pour les occasions spéciales.
Pouvez-vous nous parler de l’identité visuelle d’In extenso ?
Il s’agit d’un magazine gratuit d’art contemporain fondé par In extenso en 2009. Son objectif est de soutenir et de mettre en lumière l’art de la région Centre-France-Auvergne-Rhône-Alpes à travers différentes rubriques: portraits d’artistes, présentations d’espaces et d’initiatives, critiques d’expositions et essais thématiques.

Notre rubrique récente Dear Reader invite des personnalités du monde de l’art à écrire une lettre — adressée à ce qu’ils souhaitent, qu’il s’agisse d’une œuvre, d’un lieu, d’une mère ou d’un ami. Ces dernières années, nous avons dépassé l’approche strictement théorique de la critique et de l'édition artistique pour adopter des pratiques plus poétiques et expérimentales.
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