Somme toute
14 MARS 2025
13 ancien·ne·s étudiant·e·s de l’ESACM (École supérieure d’art de Clermont Métropole) ont ouvert ce lieu vivant et en constante évolution, avec le soutien de leur école. Voici ce que nous avons pu apprendre sur Somme Toute grâce à ses fondateurs et fondatrices.
13 ancien·ne·s étudiant·e·s de l’ESACM (École supérieure d’art de Clermont Métropole) ont ouvert ce lieu vivant et en constante évolution, avec le soutien de leur école. Voici ce que nous avons pu apprendre sur Somme Toute grâce à ses fondateurs et fondatrices.
Nous allons les chercher nous-mêmes au lieu d’attendre des candidatures. Le critère principal est la bienveillance. Souvent, en consultant un portfolio, on peut déjà sentir si un·e artiste est accessible ou non.
Comment choisissez-vous les artistes ?
Quelle est la mission de Somme Toute ?
Elle évolue sans cesse — ce n’est plus du tout la même chose qu’au début. Aujourd’hui, nous nous concentrons sur l’accompagnement de nouveaux artistes que nous rencontrons, principalement celles et ceux qui débutent. Nous les guidons et leur montrons des chemins possibles. Nous ne leur demandons pas de dossiers classiques, car nous savons à quel point ces processus sont longs et souvent non rémunérés. Nous voulons être à égalité avec eux·elles.
Nous étions un groupe de 13 étudiant·e·s en école d’art. Un jour, certain·e·s d’entre nous ont eu l’idée de créer cet espace et tout le monde a immédiatement adhéré. Nous avons trouvé un local, développé le concept, et notre école nous a soutenus pour les démarches administratives et la création de nos portfolios. Notre première exposition rassemblait nos travaux de diplôme.
Comment est née l’idée de créer Somme Toute ?
---
Nous aimerions avoir plus de stabilité financière, ou au moins ne plus payer de loyer. Actuellement, nous n’avons pas les moyens de loger les artistes invité·e·s, c’est pourquoi nous les hébergeons chez nous pendant les résidences. Nous souhaiterions également organiser un nouveau workshop d'équipe, comme celui de cet été, pour prendre du recul, se retrouver et améliorer notre travail.
Quels sont vos projets ? Et vos rêves ?
Ils sont majoritairement positifs. Beaucoup viennent volontiers à nos événements et demandent même à rejoindre l'équipe. Nous n’avons pas reçu de critiques importantes, mais nous y sommes ouvert·e·s — cela nous aide à évoluer. Peut-être que le fait d'être une grande équipe limite les erreurs.
Quels types de retours recevez-vous ?
L’un de nos membres a fait du judo quand il était petit ! Non, évidemment, c'est une blague. Nous ne pouvons pas garantir une sécurité totale, mais nous essayons de rendre le lieu plus sûr. Tout le monde sait que Somme Toute est un espace créatif pour des gens bienveillants, donc les problèmes sont rares. Nous entretenons également des liens étroits avec la communauté artistique et de nombreuses personnes de notre réseau passent par ici.
Comment rendez-vous votre espace plus sûr et inclusif ?
...
Il n’y en a plus beaucoup aujourd’hui, mais c'était plus compliqué au début. Quatre ans sans gros conflit, c’est plutôt pas mal ! Et puis, on n’est pas obligé·e·s de travailler avec des ami·e·s juste parce qu’ils sont nos ami·e·s. Certains partent, d’autres reviennent. Et honnêtement, il n’y a pas d’art sans émotions.
Comment gérez-vous les désaccords au sein de l’équipe ?
Qu'est-ce qui vous pousse à poursuivre ce projet ?
Nous sommes ami·e·s, nous aimons nous voir, venir ici, travailler ensemble. Cela nous aide aussi à structurer nos semaines et à garder un rythme. Nous avons la chance d’avoir un espace où nous pouvons inviter des gens et créer des projets. Nous organisons également des séances de lecture pour discuter de livres ensemble.
Nous voulons le casser, car nous sentons qu’il revient petit à petit. Ces derniers temps, il y a moins de gens extérieurs à notre cercle qui viennent nous voir. Avant, nous répondions à cela par des collaborations, notamment avec Lieu Dit, mais nous devons retravailler cela. Cependant, nos prix restent très bas: tout le monde peut venir boire un verre ou manger. Nous sommes ouvert·e·s à tou·te·s.
Comment luttez-vous contre l’élitisme ?
...
Lorsqu’on reçoit des financements publics, il faut signer des conventions et respecter certaines règles. On peut par exemple être obligé·e d’afficher le drapeau français ou de répondre à d’autres exigences.
Est-il difficile de travailler avec les institutions ?
Quels lieux de Clermont vous inspirent le plus ?
La Tôlerie, c’est un endroit génial où l’on tombe toujours sur quelqu’un qu’on est content·e de revoir. Et puis la cathédrale. Et Lieu Dit, où il se passe toujours quelque chose: concerts, rencontres, etc.
Elle est très chaleureuse et accueillante. Les gens sont toujours prêts à aider, que ce soit pour les médiums ou les projets, même en ligne. La communication est bienveillante, ce qui rend le travail plus simple. La vie est déjà assez difficile, pas besoin d’en rajouter.
Comment décririez-vous la communauté artistique de Clermont ?
...
Retrouvez Somme Toute sur Instagram et sur leur site
onyva_clermont
onyvaclermont@gmail.com
À propos
Espaces
Expositions
Interviews