Je ne pense pas qu’il y ait une formule miracle. Pour moi, ce qui compte, c’est la sincérité — dans ta pratique et dans ta relation aux autres. Il faut faire ce qui t’importe vraiment, pas juste produire un geste vide. Ça paraît banal, mais quand un·e artiste s’implique vraiment, on sent sa présence dans l'œuvre — et c’est là que ça prend du sens.
Qu’est-ce qui rend l’art réussi ?
Les collaborations ! J’adore travailler avec d’autres. Mais je ne hiérarchise pas mes œuvres. Chaque exposition se concentre sur un thème. Par exemple, la dernière portait sur les femmes qui vendent du poisson dans les ports — sur l’impact des grèves sur leur vie et sur la manière dont la société les regarde.
Quels sont tes travaux les plus importants ?
Je ne suis pas l’artiste qui passe tous ses jours à l’atelier. Je pense, j'écris, je relie des histoires entre elles — des objets, des comportements. Quand un projet arrive, je me concentre — whouff ! — je le dessine, puis je file à l’atelier. Le meilleur moment, c’est l’entre-deux: juste après avoir posé l’idée sur le papier, juste avant d’entrer en production — cette tension-là est magique.
Ta partie préférée du processus