Christina Kirchinger
23 MAI 2025
Une artiste originaire de Ratisbonne, en Bavière. Après avoir étudié les arts visuels et la littérature pendant plusieurs années, elle a récemment obtenu un doctorat. Kristina explore le corps humain et la fragilité des relations humaines
Une artiste originaire de Ratisbonne, en Bavière. Après avoir étudié les arts visuels et la littérature pendant plusieurs années, elle a récemment obtenu un doctorat. Kristina explore le corps humain et la fragilité des relations humaines
Le dessin est ce qui compte le plus pour moi. J’aime sa distance avec le réel, et en même temps son lien direct avec lui. Où voit-on des traits de crayon gris dans la vraie vie ? Et pourtant, ils apparaissent si facilement… Enfin, un dessin peut rester un dessin, devenir une gravure ou se transformer en livre d'artiste.
Quel est ton médium ?
Je suis récemment passée des espaces architecturaux aux espaces corporels. Dans mon projet actuel, j’explore la fragilité des relations humaines. Dès qu’on s’ouvre, on devient vulnérable. Je m’intéresse à la signification du fait d'être touché. J’essaie également de comprendre les secrets humains, les désirs cachés.
Quelles émotions et idées explores-tu dans ton travail ?
Où as-tu étudié ?
À Ratisbonne. J’y ai étudié les arts visuels, la littérature française, la littérature anglaise, la linguistique et l’histoire de l’art. J’ai obtenu un master en arts visuels en 2015 et j’ai récemment soutenu ma thèse de doctorat en arts.
Je viens de Ratisbonne, en Allemagne, et je suis arrivée à Clermont pour une résidence au Chalet Lecoq. Pendant Les Arts en Balade, j’ouvrirai mon atelier et je ferai une présentation d’artiste le mardi suivant. J’espère aussi rencontrer beaucoup de personnes inspirantes !
Parle-nous de toi
Quand ça fait mal. Quand elle est tellement vraie qu’elle te touche et que tu ne peux pas y échapper. Je suis convaincue que l’art doit être honnête et authentique. Il doit également continuer à te faire réfléchir longtemps après.
Qu'est-ce qui fait qu'une œuvre est réussie ou signifiante ?
La notion de Paul Klee, " rendre visible ", a été une révélation pour moi. Il ne s’intéresse pas aux surfaces, mais à ce qui se cache derrière: les mécanismes et les principes du monde. Je recommande vraiment ses conférences. Observer la nature, au sens le plus large, c’est un peu ce que je fais, moi aussi. J’essaie également de trouver des formes visuelles pour répondre aux questions que je me pose.
Quels artistes t’inspirent ?
J’adore le moment où je me perds complètement dans le dessin, où je suis totalement absorbée: juste le papier, le crayon et moi. J’aime l’incertitude, parce que c’est seulement là que je peux découvrir.
Quelle est la partie du processus qui te semble la plus importante ?
— J’aime l’incertitude, parce que c’est seulement là que je peux découvrir.
Comment trouves-tu Clermont ?
La scène artistique locale est incroyablement vivante ! L’exposition d’Evgeny Granilshchikov à la chapelle de l’ancien hôpital général m’a vraiment fait réfléchir. Et au Chalet Lecoq… j’adore le balcon ! Il m’a offert tellement d’idées en regardant simplement au loin.
Y a-t-il eu des moments de bascule dans ta vie ?
Ma première résidence aux États-Unis, en 2022, a été un choc total, dans le bon sens. J’y ai rencontré de nombreux artistes fascinants, dont le poète américain Jon Pineda. Après une visite de son atelier, il m’a montré certains de ses poèmes et nous avons collaboré intensément pendant un an.
Plusieurs œuvres ont marqué un tournant. La plus récente est mon premier livre d’artiste, terminé l’automne dernier. J'ai vraiment ouvert mon cœur, en tant que personne et en tant qu'artiste. C’est une sorte de prélude cryptique à mon projet actuel, comme l’indique son titre : Encounter.
Quelles sont les œuvres qui comptent le plus pour toi ?
3. Encounter, 2024/25 (Livre d'artiste).
2. STR, 2023.
  1. RDV, 2023.
Retrouvez Christina Kirchinger sur Instagram et sur son site
onyva_clermont
onyvaclermont@gmail.com
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