Je m’intéresse à ce qui a du sens ou non, ainsi qu'à la méritocratie. J’aime faire des choses drôles, interactives, des blagues même sombres. Je veux que les gens se souviennent de mes œuvres. Peut-être que cela changera quelque chose dans la tête de quelqu’un, peut-être que je pourrai partager quelque chose. J’aime aussi la performance: comment inviter le spectateur à entrer dans l’art.
Quels thèmes et idées traversent ton travail ?
Quels ont été les tournants de ta vie ?
À chaque fois que je changeais d’environnement, ma bulle d’informations et mes normes s'élargissaient. Et puis, il y a eu mes problèmes de reins, il y a quelques années. Je ne pouvais plus manger de sucre ni de sel pendant un an. J’ai appris qu’il ne faut pas trop s’inquiéter. On peut mourir parce qu’un aigle fait tomber une tortue sur sa tête, comme l’un des philosophes de l’Antiquité.
Je suis arrivé à Clermont depuis la Drôme. Je suis à moitié anglais. J’ai vécu deux ans en Malaisie. Je suivais une formation en soins infirmiers à Paris, car je voulais aider les gens, mais j’ai arrêté pour être plus en contact avec la société et je suis venu à l'école d’art.
Il n’y a pas de recette aujourd’hui. D’abord, tout dépend du contexte. Une œuvre doit être forte et importante, toucher différentes personnes à différentes époques et rester pertinente avec le temps. Certains artistes peuvent être idiots et absurdes, et réussir quand même. Être idiot est un privilège.
Qu'est-ce qui fait qu'une œuvre est réussie ou importante ?