À l'époque, Michelin était partout, pratiquement un monopole: il y avait des boutiques Michelin, même des cliniques gérées par l’entreprise. Aujourd’hui, les choses se sont améliorées. L’entreprise investit désormais dans la vie culturelle de Clermont pour attirer des professionnels de haut niveau, comme des ingénieurs.
Comment décrirais-tu le portrait de la ville aujourd’hui ?
Quand je suis arrivé en 1975, il n’y avait pas de scène d’art contemporain. C'était une ville coincée dans la tradition, presque endormie. Depuis la révolution industrielle, Clermont est connue comme une ville d’ouvriers, dominée par Michelin, qui s’intéresse peu à la culture.
À quoi ressemblait Clermont autrefois ?
Au Moyen Âge, il y avait une école d’art à Clermont-Ferrand où les élèves travaillaient pour le roi: ils fabriquaient des vitraux, des meubles en bois et des tapisseries. En parallèle, des céramiques chinoises étaient échangées via Amsterdam avant d’arriver ici.
Peux-tu nous raconter une vieille histoire sur Clermont-Ferrand ?
Je ne me considère pas comme un créateur; je propose simplement un autre regard. J’attire l’attention sur des objets et des processus naturels, ainsi que sur leur lien avec les actions humaines. Dans certaines de mes œuvres symétriques, on peut voir soit un arbre, soit une bombe atomique — tout dépend du spectateur.
Comment vois-tu ta pratique artistique ?