François Val
1 FÉVRIER 2025
Artiste et photographe originaire de Paris, désormais basé à Clermont-Ferrand. Après de nombreuses années d'études, d’enseignement et de pratique de la photographie, il a pris sa retraite et explore maintenant des voies expérimentales pour exprimer ses idées
Artiste et photographe originaire de Paris, désormais basé à Clermont-Ferrand. Après de nombreuses années d'études, d’enseignement et de pratique de la photographie, il a pris sa retraite et explore maintenant des voies expérimentales pour exprimer ses idées
La guerre de Troie m’a beaucoup influencée — après tout, ils se sont fait avoir par le cheval. Certaines de mes œuvres reflètent des moments historiques. La discrétion et l’illusion jouent également un rôle dans mes œuvres réalisées à l’encre de poulpe, un matériau que j’ai choisi pour son lien avec le camouflage. Qu’utilise-t-on pour construire notre monde ?
Quels thèmes et quelles idées traversent ton travail ?
J’aime utiliser de l’encre de poulpe, car elle m’inspire. J’intègre également des feuilles d’arbres particuliers, du papier, des textiles, et parfois des pochoirs. Certaines de mes œuvres sont réalisées à partir de cartes, comme une pièce basée sur une carte de Crète.
Quels matériaux utilises-tu pour peindre ?
Parle-nous de ton parcours professionnel
Finalement, je suis revenu à Clermont pour enseigner les arts plastiques dans un lycée. En parallèle de l’enseignement, j’ai consacré de nombreuses années à la photographie. Depuis que je suis à la retraite, je me suis tourné vers la peinture comme moyen expérimental d’expression
Je suis né à Paris, mais mes parents sont retournés à Montluçon, dans l’Allier, d’où ils sont originaires, après quelque temps. J’y ai obtenu ma licence avant de venir à Clermont pour étudier les beaux-arts. Plus tard, je suis reparti à Paris pour explorer la mécanique du jeu: les cartes, les jeux de société, les jouets, etc.
Parle-nous de toi
Tissage, 2022
À l'époque, Michelin était partout, pratiquement un monopole: il y avait des boutiques Michelin, même des cliniques gérées par l’entreprise. Aujourd’hui, les choses se sont améliorées. L’entreprise investit désormais dans la vie culturelle de Clermont pour attirer des professionnels de haut niveau, comme des ingénieurs.
Comment décrirais-tu le portrait de la ville aujourd’hui ?
Quand je suis arrivé en 1975, il n’y avait pas de scène d’art contemporain. C'était une ville coincée dans la tradition, presque endormie. Depuis la révolution industrielle, Clermont est connue comme une ville d’ouvriers, dominée par Michelin, qui s’intéresse peu à la culture.
À quoi ressemblait Clermont autrefois ?
Au Moyen Âge, il y avait une école d’art à Clermont-Ferrand où les élèves travaillaient pour le roi: ils fabriquaient des vitraux, des meubles en bois et des tapisseries. En parallèle, des céramiques chinoises étaient échangées via Amsterdam avant d’arriver ici.
Peux-tu nous raconter une vieille histoire sur Clermont-Ferrand ?
Je ne me considère pas comme un créateur; je propose simplement un autre regard. J’attire l’attention sur des objets et des processus naturels, ainsi que sur leur lien avec les actions humaines. Dans certaines de mes œuvres symétriques, on peut voir soit un arbre, soit une bombe atomique — tout dépend du spectateur.
Comment vois-tu ta pratique artistique ?
— Qu’est-ce qu’on utilise pour construire notre monde ?
Tissage carte Croisic
Les habitants devraient accueillir les nouveaux avec un " Bonjour " et un " Bienvenue ". Il ne faut pas avoir peur des étrangers et la communauté artistique devrait être plus ouverte, car on ne vient pas ici seulement pour les paysages. La vie culturelle peut sembler un peu isolée ici, il est donc important de voyager, d’explorer et d’apprendre du monde.
Quel conseil donnerais-tu aux nouveaux arrivants et à la prochaine génération ?
La rue des Gras, la place du Terrail et le centre de photographie de l’hôtel Fontfreyde, qui invite à découvrir la ville sous un jour nouveau. Dans les années 1990, il y avait un arrêt de bus près de la Maison de la culture, qui est aujourd’hui la Comédie. Et bien sûr, le marché aux puces.
Quels sont tes endroits préférés à Clermont ?
Pendant des siècles, la population de Clermont-Ferrand est restée modeste, sans afficher de prestige. Montrer sa richesse n’a jamais été une priorité — c’est aussi pour cette raison que la cathédrale est noire et non blanche. Par exemple, l’entrée de l’opéra, située sur la place de Jaude, n’est pas en façade, mais dans une petite rue sur le côté.
Que penses-tu de la façon dont la ville est représentée ?
3. Arbre, 2020.
2. Poulpe, 2021.
  1. Tissage, 2023.
onyva_clermont
onyvaclermont@gmail.com
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