Je ne pense pas pouvoir comparer mon parcours à celui d’un·e artiste en particulier que je suis. Et ces dernières années, j'écoute de moins en moins de musique. Mais une autrice qui m’accompagne depuis longtemps, c’est l'écrivaine et poète canadienne Anne Carson.
Si tu devais décrire ton travail avec une chanson ?
Un peu en dehors de Clermont, j’adore courir le long de la rivière Allier. J’ai grandi près de l’eau et je suis toujours attirée par cet élément. J’aime aussi aller à Mains Ouvertes ou aux Puces — j’adore chiner, et peut-être aussi d’un point de vue plus critique, car cela me fait beaucoup réfléchir à la manière dont les objets sont consommés et utilisés dans la société.
Quels sont tes endroits préférés à Clermont ?
Plutôt que de penser en termes d’importance ou d'échelle, je préfère parler de ce qui a été le plus significatif pour moi sur le plan affectif. En 2020, j’ai organisé mon premier projet curatorial indépendant: une exposition dans la chambre abandonnée du gardien de l’immeuble où je vivais à Paris.
Inspirée par l’une de mes autrices préférées, Clarice Lispector, j’ai invité l’artiste Clara Stengel, qui fait aujourd’hui partie du duo de designers clueless, à créer une installation in situ. Pour mener à bien ce projet, j’ai obtenu l’autorisation du syndic et j’ai entièrement nettoyé les lieux.
Même si l’exposition n’a duré qu’un week-end, j'étais déterminée à commencer à monter des projets juste après mes études. Cette exposition rassemblait mes principaux thèmes de recherche: les espaces domestiques, les contraintes du corps (souvent féminin), la mémoire spatiale, la notion de travail (physique et émotionnel), les maquettes, le design et la littérature.
Quelle est l’exposition que tu as commissariée qui t'a le plus marquée ?