Théo Levillain
8 JANVIER 2025
Un artiste contemporain originaire de Bordeaux. Théo travaille avec l'électronique et le son, et s’intéresse également à la question de l’absurdité. Il est basé à Clermont-Ferrand
Un artiste contemporain originaire de Bordeaux. Théo travaille avec l'électronique et le son, et s’intéresse également à la question de l’absurdité. Il est basé à Clermont-Ferrand
Pas le résultat. Ce que j’aime, c’est la recherche d’objets. Je ne suis pas quelqu’un qui reste assis à étudier. Je trouve souvent des objets dans les poubelles et, s’ils correspondent à mon projet, je les utilise. J’utilise toujours des matériaux qui coûtent presque rien. Et quand j’ai une idée, tout se met en place exactement comme il faut.
Quelle est ta partie préférée du processus et quels matériaux préfères-tu ?
Quels thèmes et idées traversent ton travail ?
L’absurde. J’essaie de trouver du plaisir dans des choses et des objets absurdes. Je m’intéresse également à la fonction d’objets électroniques qui produisent du bruit ou s’allument. Ils peuvent être inutiles, mais ils ont un certain charme. J’aime quand les choses bougent. J’utilise du plastique, du bois, des composants électroniques, du cuivre et des accessoires de câblage, comme des goulottes.
J’ai grandi à Bordeaux. Ce sont mes amis qui m’ont donné envie de me tourner vers l’art, et j’ai donc étudié l’histoire de l’art. J’ai ensuite travaillé au centre d’art contemporain de Meymac. J’ai raté quelques examens à l’université, mais j’ai ensuite été accepté dans des universités à Clermont et à Limoges. J’ai choisi Clermont pour ses artistes… et pour la pierre noire.
Parle-nous de toi
Un lecteur de cassettes. C’est la première cassette que j’ai eue quand j’étais enfant. J’ai appelé cette pièce « Relique », car on ne peut pas la toucher. Je voulais élever un souvenir d’enfance au rang de sacré. Je ne parle presque jamais de moi dans mon travail, sauf ici. J’ai effacé la playlist du mariage de mes parents pour enregistrer à la place une chanson de Sean Paul diffusée sur Radio Skyrock.
Quelle est ton œuvre la plus importante ?
Relique, 2024
J’y réfléchis beaucoup en ce moment. Ça ressemble à une famille, une petite capsule où les idées circulent. Il y a tellement d’artistes à Clermont qui créent de l’art contemporain, c’est précieux. Si j'étais resté à Bordeaux, ça aurait été complètement différent — je pense que je me serais senti perdu.
Que penses-tu de la communauté artistique à Clermont ?
C'était plus facile de collaborer quand j'étais étudiant. J’aimais particulièrement partager l’atelier avec Léo. Nous sommes très proches et nos travaux se ressemblent sur beaucoup de points. J’adore travailler avec d’autres artistes — je n’aime pas l’image de l’artiste solitaire enfermé dans sa chambre.
Aimes-tu travailler avec d’autres personnes ?
J’ai travaillé dans le domaine de l’art sonore électronique, notamment en construisant un synthétiseur et en créant des émissions, et j’ai joué de différents instruments. Avec mes amis Victor et Léo, j’ai participé à un atelier expérimental pour un podcast de radio pirate autour d’une harpe éolienne. Cet instrument fonctionne avec le vent. Nous sommes allés la construire et l’utiliser pour le podcast.
Quelle est ton expérience la plus marquante ?
— Je cherche à trouver du plaisir dans les choses et les objets absurdes. J'aime quand les choses bougent.
Grelots, 2024
20191219 de Mac DeMarco.
Si ton art était un morceau de musique
Le parking près de Leclerc. Il y a une telle variété de voitures, et c’est juste en face de La Diode. Je vois tellement de monde quand j’y vais pour faire des courses — c’est presque un spectacle. Le traverser est une expérience en soi. J’aime aussi l’arboretum de Royat, c’est très calme et j’aime y travailler.
Quels sont tes endroits préférés à Clermont ?
Je ne sais pas. Ça dépend de l’appréciation des gens. Une œuvre est réussie quand elle signifie quelque chose pour un grand nombre de personnes. Pour ma part, j’aime les œuvres poétiques et lumineuses.
Et pour toi, qu’est-ce qui fait qu’une œuvre est réussie ?
Charlie Aubry. Il a créé un objet très intéressant pour La Tôlerie et il est également musicien. J’aime la façon dont il réutilise des objets d’autres étudiant·e·s pour créer des sculptures et de l’art sonore. J’aime beaucoup ce type de son. Une autre source d’inspiration est Fabrice Gallis, qui nous a appris à accepter l'échec.
Quels artistes t’inspirent le plus ?
3. Fire walk with me, 2024.
2. Nadobranich, 2024.
  1. Boîte à cassettes, 2024.
Retrouvez Théo Levillain sur Instagram
onyva_clermont
onyvaclermont@gmail.com
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